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Un projet d'exposition

En mars 2017, j'ai eu une idée d'exposition. Ce n'est pas nouveau pour moi d'avoir des idées d'expositions, mais cette fois-ci j'ai eu l'audace de faire une demande de bourse d'initiative culturelle à la ville de Granby pour réaliser ce fameux projet qui me trottait dans la tête depuis un bon moment.


En juin 2017, mon dossier a été déposé puis accepté au mois d'octobre suivant. Mon projet était prêt à partir en grand. Le sujet de cette idée était de parler, sous forme de photographies, de la consommation qui pollue notre environnement. J'étais prête à dénoncer les méchantes personnes qui consomment sans penser à l'environnement, celles qui lancent leurs déchets par la fenêtre de leur voiture, celles qui ne recyclent pas et celles qui achètent des aliments sur-emballés! Avec une idée comme ça, j'avais de quoi mettre le problème dans la face des gens!


Par quoi commencer? J'ai été voir l'Atelier 19 pour voir s'il y avait une collaboration à faire ensemble pour être encore plus intense. Bien que les gens fut très gentils et accueillants, ils ont davantage parlé des faits et des gestes qu'ils posent pour aider à la cause que de pointer des coupables. Je suis sortie de cette réunion en me demandant si je participais moi-même au problème? Et je me disais que MA consommation était très minime et que moi, contrairement à la moyenne des gens... j'étais une bonne citoyenne.


Puis, mon assistante Joanie, dans une période très chargée en travail, m'a demandé naïvement si je voulais récupérer les cartons et papiers que l'on jetait pour les utiliser dans mon projet. J'ai répondu oui en me disant que je pourrais avoir du matériel pour commencer le projet. Après un sac réutilisable rempli, nous avons rempli un sac à poubelle et puis un deuxième et récupéré plusieurs boîtes. Si bien que mon bureau en était plein après 1 mois et demi. Et j'ai allumé! J'ai trouvé le coupable...Moi!


La personne qui ne recycle pas ou qui consomme sans demie mesure, c'était moi. Et mon projet s'est vu changer de façade! J'ai décidé de parler de ma consommation personnelle, de me regarder dans mes habitudes pour constater que le problème commence par la personne que je vois dans le miroir.


J'ai donc décidé de ramasser tout ce que je pouvais pour mon projet avec mes propres déchets. Je vous garanti qu'en une seule année, j'ai assez de matériel pour 10 expositions. J'étais rendue avec tellement de sacs en plastique que je pouvais faire une robe avec une traîne très imposante, des bouteilles d'eau à ne plus savoir quoi en faire.




En janvier 2018, la création commence mais je suis paralysée. Je vois mes déchets comme des déchets. Il faut savoir que j'ai nommé l'exposition Qualité Dynamique suite à une discussion avec mon conjoint au sujet d'un livre écrit par Robert M. Pirsig. Cet auteur est un philosophe qui raconte une fiction en y intégrant des portions de questionnement ou de pensée sur la société et la vie.


Qualité DyNAmiQue?

Personnellement je trouve ce nom très laid et peu "puncheur", mais plus je parlais du pourquoi, plus cela m'inspirait à créer.


Un petit résumé de mon processus

Qualité= Une valeur, un qualificatif que l'on donne à un objet, une personne ou autre.

Dynamique= Changeant, variable, le contraire de statique


Alors si l'on achète un produit, objet pour sa valeur utile voire nécessaire, son importance va changer, se transformer au fil du temps pour devenir un déchet ou un élément de peu de valeur.


Qu'en est-il si ce déchet continue son chemin dans le sens opposé pour s'approprier une valeur plus grande? Un déchet peut-il devenir une oeuvre? C'est ce que j'ai tenté de faire avec cette exposition. Ce n'est pas chose facile, je peux vous l'assurer!


Ce qui est sûr c'est que le 3 octobre prochain, mon exposition Qualité DyNAmiQue sera accrochée pour la première fois sur les murs de la galerie d'arts visuels Boréart.


De plus je prépare de petits vidéos pour vous transporter dans les coulisses de la création!

À suivre!




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